Match nul d'Arsenal.

Les Gunners regretteront longtemps leur extraordinaire manque de réalisme en première période. S'ils ont dominé les 45 minutes initiales de la tête et des épaules avant de faire jeu égal avec le CSKA Moscou, ils ont concédé le nul à domicile (0-0) et se compliquent la tâche pour la qualification.

ARSENAL - CSKA MOSCOU: 0-0

Première période : Le bal des occasions ratées

Dominer n'est pas gagner, rarement l'adage n'aura autant collé à la peau d'une équipe. Car après cinq petites minutes d'observation, Arsenal monte en puissance et montre au CSKA Moscou qui est le maître. Pourtant bien en place, le dispositif russe cède peu à peu sous les assauts adverses. La vitesse et la percussion du jeu collectif d'Arsenal font merveille et rendent folle la défense moscovite qui a bien du mal à contenir les attaquants londoniens. Mais dans un premier temps, les hommes d'Arsène Wenger s'en remettent aux les frappes lointaines de Van Persie (6e et 12e) qui rate de peu le cadre d'Akinfeev. Rapidement, il n'y a plus qu'une équipe sur le terrain. Les Moscovites sont cantonnés dans leurs 30 derniers mètres et font le dos rond.

Premier des canonniers à ouvrir le bal des occasions ratées, Thierry Henry se retrouve seul devant le but adverse mais n'arrive à pousser le cuir que du bout du pied et rate le cadre (17e et 45e). Dix minutes plus tard, Fabregas manque l'inmanquable. Il récupère le cuir sur le côté droit de la surface, se défait d'Akinfeev et n'a plus qu'à croiser sa frappe pour faire trembler les filets mais l'envoie en sortie de but (27e). Les tirs au but s'accumulent mais à chaque fois un pied ou un dos moscovite vient contrer les tentatives londoniennes.

Et quand les Russes sont complètement dépassés, les Gunners se chargent de leur faciliter la tâche comme sur ce centre parfait de Thierry Henry au premier poteau sur lequel Rosicki n'a plus qu'à ouvrir le pied pour marquer dans le but vide. L'attaquant londonien rate complètement son geste et rend le ballon au portier russe (45e+1). Totalement dominateurs, les Londoniens rentrent aux vestiaires avec des occasions à la pelle mais aucun but dans leur escarcelle.

Seconde période : Le jeu s'équilibre

Et ça ne va pas s'arranger en deuxième période. Arsenal reprend le match en main, certes, mais ne parvient pas à y mettre un rythme aussi élevé que durant les quarante-cinq premières minutes. Les centres devant le but se font moins précis, les coup-francs moins dangereux. Et même si les Gunners continuent de faire le siège des 30 derniers mètres adverses, on sent les Moscovites prendre de plus en plus de confiance. Wagner Love se charge d'ailleurs de prouver à ses coéquipiers qu'ils peuvent renverser les vice-champions d'Europe. A la lutte avec William Gallas sur un ballon en profondeur, il prend l'international français de vitesse, le dépose sur un magnifique grand pont puis se présente seul devant Lehmann. Malheureusement pour lui, ses efforts ne sont pas couronnés de succès, le portier allemand revenant in extremis pour ralentir la course de la balle (57e).

Arsenal n'y arrivera pas ce soir, les choses sont entendues. Sur un énième centre-tir de Thierry Henry, le ballon frôle le poteau droit d'Akinfeev. Fabregas tente bien de se jeter sur le cuir pour le dévier dans les buts moscovites mais il arrive trop tard (65e). À peine dix minutes plus tard, c'est au tour de Van Persie d'endosser le rôle de roi maudit sur une tête puissante qui effleure le poteau gauche du portier russe (73e). Capitaine courage, Henry n'abandonne pas mais est tout proche de plonger les siens dans l'abîme. Sur un corner de Carvalho au premier poteau, le Français veut dégager du pied droit mais reprend finalement le cuir du pied gauche et frôle le poteau droit de son propre gardien (86e).

Tenant son exploit, le CSKA garde la tête froide dans les dernières minutes et conserve le plus possible le ballon dans la surface adverse. Tactique payante puisque Arsenal ne sera plus dangereux jusqu'au coup de sifflet final. Plus encore que l'exploit, les Moscovites réalisent la bonne opération de la soirée en conservant la tête du Groupe G devant Porto, vainqueur à Hambourg (3-1) et Arsenal. Les Gunners conservent cependant toutes leurs chances de qualification puisqu'ils ne pointent qu'à une petite longueur des leaders russes mais devront réaliser un match plein et réaliste le 22 novembre prochain dans leur antre.Par Awad.Source:Msn france